Une fois n'est pas coutume, j'ai envie de vous parler aujourd'hui d'un classique de la littérature, un livre qui a charmé de longues heures de mon adolescence et dont le souvenir est ressurgi récemment.

   L'histoire se situe au lendemain de la Terreur, dans une Normandie envahie par la superstition. Une Normandie où les épaisses brumes hivernales cachent dames blanches et feux follets, où les bergers ont fait pacte avec le diable et se vengent des offenses qui leur sont faites en jetant des sorts terribles. Dans une campagne qui résonne encore des fêtes et orgies de la noblesse de l'Ancien régime et tremble au souvenir des exactions commises par les Bleus, Jeanne Le Hardouey, femme mal mariée, voit son chemin croiser celui du terrible abbé de La Croix-Jugand, prêtre réfractaire, défiguré par les tortures des révolutionnaires. Son destin en sera scellé, l'image de cet homme ne la quittera plus. Se croyant ensorcelée, Jeanne sombre peu à peu dans la folie, jusqu'au dénouement tragique qui ne laissera intact aucun des acteurs de cette sublime fresque où l'amour côtoie l'orgueil, la folie, la démesure, mais aussi la nostalgie d'une époque révolue. Sans oublier la mort...

L'Ensorcelée

de

Jules Barbey d'Aurevilly

Bonne lecture!

Si vous êtes intéressé(e) par la pâte polymère et que vous aimez les choses originales et colorées, n'hésitez pas à allez voir le site de Ronit Golan. J'adore ses créations et je dois avouer qu'elles m'ont également beaucoup inspirée. Pour moi, c'est toujours un plaisir de revisiter l'univers de cette créatrice. J'espère que vous y prendrez le même plaisir que moi. Pour la découvrir, c'est ici.

Je fais partie de la génération manga et comme l'autre jour, mes belles-filles m'ont dit que ce dessin animé était rediffusé, j'ai décidé de vous faire partager un de mes coups de coeur.

"Versailles no Bara" de Riyoko Ikeda est ce qu'on appelle un "shojo manga" (manga pour filles) qui est paru au Japon sous forme de série du printemps 1972 à l'automne 1973. Il a connu un tel succès qu'il a marqué l'existence de nombreuses jeunes japonaises de l'époque et a été réédité de nombreuses fois. Il a été également adapté à plusieurs reprises et en particulier sous la forme d'un dessin animé qui porte en France le titre de "Lady Oscar".

Le sujet en est la vie de Marie-Antoinette vue à travers le regard d'un personnage fictif de son entourage, Oscar de Jarjayes. Contrairement à ce que son nom semble indiquer, Oscar est une jeune fille que son père, en peine d'héritier mâle, a élevé comme un garçon, et qui s'est vu confier la charge de colonel des Gardes Royales. L'oeuvre balaye toute la vie de la Reine, de sa naissance à sa fin tragique et retrace également en parallèle les interrogations et les doutes d'Oscar qui mène une véritable quête qui lui permettra de découvrir son véritable moi, loin des codes dictés par la société et de la tyrannie que son père n'a cessé d'exercer sur elle en transférant sur la jeune fille ses propres rêves d'ambition et de grandeur. Enfin, à l'aube de la révolution, elle devra faire un choix et trouver son camp. Elle sera en cela aidée par son fidèle ami d'enfance André. Une belle fresque tragique qui ne laissera pas indifférent(e)s les romantiques, pour peu qu'ils ne soient pas trop exigeants en matière de précision historique.

Bonne lecture!